EURO 2012 – Groupe D : Les regrets des Bleus …

 
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Avec cette troisième grosse affiche de cet euro, nos Bleus entraient enfin dans la compétition, l’âme confiante après une bonne préparation et une série invincibilité de 20 matches. Face à eux, les Anglais, affaiblis par les blessures (Lampard, Cahill) et suspension (Rooney) de joueurs majeurs, avaient laissé entendre leurs intentions défensives … la volonté pour les deux équipes étant de ne pas perdre, dans ce groupe où ils apparaissent comme les favoris.

Ce match m’a paru bien bizarre, car il était clair que les deux équipes ont effectivement mis en pratique leur plan de prudence et de risque zéro, l’Angleterre en tête. Et le résultat nul (1-1) aurait pu satisfaire les deux camps (comme on dit, beaucoup aurait signé ce point du nul) … mais il y aura forcément de la déception et des regrets pour l’équipe de Laurent Blanc.

 

Domination totale mais stérile

Les intentions offensives, la proposition de jeu était clairement du côté bleu. Les statistiques parlent d’elles mêmes : 19 tirs à 3, et 60% de possession de balle pour la France. La défense anglaise a certes dressé un double rideau offensif mais il était facile de voir que les Bleus avec plus d’imagination, de percussion … et d’envie, avaient les moyens de dynamiter la forteresse tenue par Terry et Gerrard, sorte de 3ème stoppeur.
Les Anglais étaient venus pour défendre et attendre. Il y a eu peu de contres menés par les hommes de Keynion, mais Milner et consorts ont su être dangereux comme il le fallait, concrétisant une de leurs 3 occasions.

 

L’Angleterre voulait elle aussi son hold-up

Personnellement, j’ai trouvé leur prestation d’une tristesse affligeante compte tenu du potentiel de leurs joueurs et la philosophie générale de leur football. Les Anglais ont tout simplement refusé tous les combats : physique, technique, … à leur décharge, les absences de Lampard et Rooney les ont pénalisés dans la présence offensive et technique. Mais ils auraient du se rendre compte que l’arrière garde tricolore n’offrait pas elle aussi, un gage de garantie pouvant décourager les attaquants britanniques. La charnière centrale Rami – Mexès a tenu mais elle affiche toujours cette fébrilité qui pourrait un jour ou l’autre lui jouer de vilains tours, surtout quand son latéral gauche, Evra, continue à déjouer et à s’abstenir de tout donner pour son équipe. Mais, on pouvait compter sur la doublette Diarra – Cabaye pour annihiler toute tentative d’attaque adverse. Les deux joueurs ont tout simplement été énormes, autant dans la récupération que dans leur investissement dans le jeu tricolore.
Devant, les Bleus avaient quant à eux les atouts et moyens pour justement offrir cet percussion et vitesse de jeu, àl’inversedes Anglais, avec le trio d’attaque Benzema – Ribery – Nasri associé au duo Cabaye – Malouda au milieu.

 

Des travailleurs et des prudents

Malheureusement, les Francais ont manqué de magie et de cohésion collectives pour débloquer la situation. Ribery et Debuchy ont proposé et proposé mais personne n’était présent pour profiter de leur travail, exception faite de Nasri sur son but. Le latéral lillois a, à son habitude, offert des centres qui n’ont trouvé personne, Benzema se trouvant constamment décroché, hors de la surface, … si l’attaquant de pointe n’est pas présent pour la réception des centres, qui peut l’être ? Quand au Munichois, il a démontré qu’il était bien de retour sous le maillot bleu, par ses dribbles et perforations, mais il s’est avéré trop isolé pour pouvoir faire la différence.
De manière générale, on avait l’impression que la plupart des joueurs français jouaient avec le frein à main, à l’image d’Evra, Malouda et Nasri qui se sont juste contentés du minimum voire pire. On est revenu à un jeu tricolore où chacun essaye d’amener le ballon à l’autre alors que le jeu et une circulation rapide étaient nécessaires. De ce point de vue, peut-etre aurait-il fallu opérer des changements et faire entrer des impacts players plus tôt (Ben Arfa, Menez, Giroud).

 

On ne peut pas se réjouir de ce point pris, surtout que rien n’est dit dans ce groupe où l’Ukraine pointe première. L’équipe de Shevchenko a affiché un mental et un enthousiasme fort devant son public en remportant son match (2-1) face à la Suède après avoir été menée, en témoigne la performance du capitaine buteur auteur d’un doublé. Mais si Laurent Blanc arrive rapidement à travailler et règler les automatismes dans cette équipe, on peut se prétendre à rêver dans cette compétition.

 

Ben le Sport

Auteur: Ben Le Sport

BenLeSport est un des co-fondateurs du site VLS.

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