Barcelone et le Real, favoris avant le coup d’envoi des demi finales, devaient renverser la tendance devant leur public pour espérer se retrouver pour l’ultime clasico de cette saison: une finale de la plus prestigieuse des compétition à Munich. C’était sans compter sur les troubles-faits anglais et allemands.
Chelsea, un but à défendre
Chelsea se déplaçait au Nou Camp, dans une enceinte toute acquise à l’ogre barcelonais, défait 1 semaine plus tôt à Stamford Bridge malgré une domination écrasante (72% de possession de balle, 2 poteaux…).
Les bookmakers et consultants télé ne donnaient pas cher de la peau du club de Roman Abramovitch. Auteurs d’une saison moyenne (6e à 4 points du 4e Newcastle, malgré une qualification en finale de la Cup contre Liverpool), les Blues jouaient une grande partie de leur fin de saison dans l’enceinte barcelonnaise, presque imprenable cette saison (le Barça n’a perdu que contre … le Real cette saison à domicile, alors que seuls le Milan AC, le FC Séville et encore le Real Madrid ont rapporté le point du nul, toutes les autres équipes ont perdues).
Le barça jouait lui aussi gros après sa défaite face à l’ennemi madrilène synonyme d’adieu à la Liga.
Au niveau du jeu, aucune surprise. Les blaugrana se ruent à l’attaque et Chelsea comment à garer le bus devant les buts de Cech. Heuresement Messi ne cadre pas dès la 3e. Le même scénario que l’aller semble se réécrire, mais on ne voit pas comment le FC Barcelone n’arriverait pas à ne pas trouver le chemin des filets en 180 minutes.
Terry pète un plomb
Le but de Busquets arrive logiquement à 10 minutes de la pause. Une défense bien regroupée mais dépassée par la vitesse du jeune
Cuenca, qui réussi à centrer dans une forêt de jambe. Busquets n’a plus qu’à pousser le ballon au fond des filets. On se dit alors que c’est le début de la fin pour Chelsea, à moins d’un contre assassin de Drogba, et encore il faut être optimiste pour les joueurs de Di Matteo.
Ca s’empire peut après, l’arbitre arrête le jeu sans raison apparente et se précipite vers le capitaine de Chelsea, John Terry. Rouge pour l’anglais, après que les caméras montrent un coup de genou violent et gratuit dans le bas du dos d’Alexis Sanchez. Pourquoi un joueur expérimenté comme John Terry (72 sélections et presque 400 matchs en Premier League quand même) se permet de risquer la qualification de son équipe avec un geste tel que celui là ?
Et Ramires déborda…
Le second but du barça arrive comme une suite logique, Iniesta marque un but à la « barcelonnaise », relais avec Messi comme sur FIFA 12, et voilà le barça en finale, et Chelsea et son autobus éliminé.
Vint ensuite surement le tournant du match. Lampard côté droit résiste à deux blaugrana et lance Ramires en profondeur. L’ancien joueur de Benfica trompe Valdes d’un lob génial et plein de sang froid. On ne peut pas dire que c’est mérité pour Chelsea, qui s’est contenté de défendre, mais tout reste à faire.
Drogba puis Torres en arrières gauche
Comme prévu, Chelsea monte les barricades et résiste à l’assaillant tant bien que mal. On assiste à un véritable attaque-défense, et même Messi loupe un pénalty qui finit sur la barre de Cech. On sent que Guardiola s’énerve dans sa zone, ça tombe, ça provoque… pourtant les blues tiennent bon, même si on a bien cru que Barcelone allait repassé devant, avant que l’arbitre ne signale un hors jeu d’un petit mètre. Le poteau du génie argentin quelques minutes plus tard confirme que ce n’est pas le soir des espagnols. C’est l’abordage devant et plus personne en défense, du coup Torres par en contre dans les arrêts de jeu et s’en va battre Valdes pour le plus grand bonheur des supporters ayant fait le déplacement.
Chelsea verra Munich, pas Barcelone. c’est peut-être immérité sur les deux matchs, mais le foot est l’un des rares sport où ce n’est pas toujours le plus fort sur le papier qui gagne, une incertitude qui n’est pas pour nous déplaire.
résumé vidéo du match:
http://videa.hu/videok/sport/barca-chelsea-22-full-hd-omgsport.ru-AETKTSrYFhpnrIkW
Le Bayern pour une finale à la maison
A peine 24h plus tard, le Bayern pouvait d’offrir une finale à domicile, le 19 mai à l’Allianz Arena. Pourtant le Bayern n’a pas toujours été au mieux cette saison, à l’image du week end dernier où le Bayern a laissé la Bundesliga pour la deuxième saison consécutive au Borussia Dortmund.
Dynamique inverse dans la maison blanche, où le titre tend les bras aux joueurs de José Mourinho après leur victoire historique lors du clasico de samedi dernier. Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers devaient tout de même rattraper un but au Bayern, même si le but d’Ozil à l’aller simplifie grandement les choses.
Ambiance des grands soirs à Bernabeu
On sent que l’attente est énorme à Bernabeu, le superbe tifo et les champs qui reprennent l’air de la Ligue des Champions laissent des frissons même devant la télé. Comme portés par une telle ambiance, le Real vit un début de match idéal. Di Maria reprend un ballon de volée, Alaba contre involontairement de la main. Pénalty et Ronaldo ne se fait pas prier, 1-0. On voit un Bayern séduisant, qui domine et qui inquiète Casillas grâce à Robben qui réalise un incroyable loupé seul devant le but vide, et Ribéry contré in extremis. Les munichois dominent mais le destin semble s’acharner, puisque Ronaldo réalise le doublé à la 15e. Idéal, mais presque le même scénario que le barça, on sait comment ça s’est fini…
Le Bayern, à raison, ne lâche rien et obtient à son tour un pénalty logique pour une faute de Pepe sur Gomez. Robben s’empare du cuir et marque avec de la chance (Casillas touche la balle qui heurte le poteau avant de rentrer). Tout est à refaire, la mi-temps est sifflée et on a comme une curieuse impression de déjà vu…
Une bataille de 120 minutes
Comme par magie le match se lance réellement après la pause. Le match devient très équilibré, la bataille tactique est féroce et aucun équipe ne prend le dessus. Robben et Ribéry sont omniprésents en attaque, côté Real Benzema et Ronaldo sont constamment dangereux. Moins d’occasions qu’en première période mais beaucoup plus de tension, et plus le chrono avance, plus la prolongation semble évidente.
Le Real pousse mais rien ne rentre, ce sera la prolongation. Les madrilènes en profitent pour dominer outrageusement les bavarois, domination cependant stérile puisque Neuer ne sera pas inquiété plus que cela.
Direction les prolongations, qui seront à l’image de la seconde période. On va donc tout droit à la loterie des tirs aux but, avec un duel Casillas-Neuer qui s’annonce intéressant.
La suite, vous la connaissez tous. Le portier bavarois stoppe les tentatives de Ronaldo et de Kaka, et voit Sergio Ramos envoyer une mine largement au dessus. Casillas aura beau redonner espoir aux galactiques, avec deux arrêts de grande classe sur les tirs de Lahm et de Kroos, c’est finalement Schweinsteiger qui qualifie le Bayern pour une finale à la maison.
résumé vidéo du match:
http://videa.hu/videok/sport/real-bayern-goals-penalties-EjoevzFP884pGS6z