Ligue 1-27e journée: Paris et Montpellier sans rivaux

 
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Le printemps arrive et le feuilleton de la Ligue 1 continue. Au programme de cette 27e journée, Saint Etienne qui s’en sort tout juste, Toulouse qui se fait surprendre chez lui par Lorient, Marseille qui sombre à nouveau en corse et des lionceaux sochaliens qui remordent. Décryptage de ce nouveau week end du championnat de France.

 

Vendredi: l’OM dans la crise

A la base, le déplacement des marseillais devait leur permettre de préparer au mieux le retour de ligue des champions face à l’Inter Milan, mardi soir. L’occasion pour les coéquipiers de Steeve Mandanda de se rassurer après 3 défaites en championnat face à un promu qui vient de prendre 4-1 chez le rival parisien. Pourtant 90 minutes plus tard, les marseillais quittent le stade François Coty la tête basse et surtout des doutes plein celle-ci.

André Ayew a encore été décevant face à Ajaccio

Pourtant Rémy et Valbuena, bien que sur le banc, sont de retour. Eux qui avaient tant manqué à l’attaque phocéenne muette depuis sa victoire face aux milanais. Après un début de match sérieux, les marseillais se sont vite rendormis et Ajaccio a pu montrer les belles choses accumulées depuis la remontée d’un club qu’on disait perdu en début de saison. La rentrée de Rémy à la place d’Amalfitano dès la mi-temps et celle de Valbuena à la place de Cheyrou à l’heure de jeu n’y changeront (presque) rien. L’OM n’est pas percutant et l’ACA domine. Jusqu’à ce but inespéré du local Benjamin André. Les corses remportent ce match de gala et grimpent encore au classement. L’OM a très certainement dit adieu à la C1, si ce n’est à l’Europe tout court.

 

Samedi: Sainté chanceux, Toulouse suffisant, et Sochaux revigorant !

On pouvait surveiller 2 matchs en parallèle samedi soir, tant par les équipes concernées que par l’enjeu. Saint Etienne effectuait un déplacement sans piège apparent à Valenciennes, et Toulouse recevait Lorient, qui reste sur une spirale négative de 4 défaites.

Match très disputé au stade du Hainaut

Tout commence parfaitement bien pour des verts, avec l’expulsion logique de Sanchez pour un tacle assassin sur Lemoine (grosse

entorse) dès le début du match.Pourtant Saint Etienne n’évoluera en avantage numérique à peine 30 minutes, le temps pour Mignot de rejoindre Sanchez aux vestiaires pour une faute en position de dernier défenseur. A partir le là le match démarre réellement: 5 minutes plus tard Danic est accroché par Guilavogui et tombe. Pénalty évident non sifflé. Saint Etienne joue avec le feu et finira par se brûler les doigts: Valenciennes ouvrira logiquement le score par Aboubakar à 20 minutes de la fin.

Mais les foréziens ne sont pas à cette place par hasard, et égalise puis repasse devant en à peine 5 minutes grâce à Aubameyang et Sako, et surtout grâce à la rentrée tonifiante du vétéran Battles. A partir de là, les locaux comme écroulé par ces deux buts coups sur coup n’y sont plus. Il faudra un très bon Penneteau et les montants de celui-ci pour empêcher 2 ou 3 buts de plus. VA n’a montré aucun caractère et Saint Etienne peut s’estimer heureux de repartir avec 3 points. La chance d’un futur européen ?

Audard, dernier rempart décisif des lorientais

Toulouse lui avait la tâche bien plus simple, et domine largement une première période à sens unique face à des bretons tétanisé par leur méforme actuelle et les incertitudes que celle-ci a entrainé. C’est logiquement que Toulouse ouvre la marque grâce à l’infortuné Mareque, qui trompe son coéquipier Audard. Et puis patatra, Toulouse s’en contente et joue en contre. Cela n’a pas pardonné. Comme une claque derrière la tête pour rappeler aux violets d’où ils viennent, Emeghara égalise à l’heure de jeu sur la seule occasion bretonne du match.

Toulouse peut pester, mais ce sont eux les premiers responsable d’un tel résultat. Lorient reprend confiance dans la course au maintien.

L’effet du changement ? Sochaux secoué cette semaine par l’éviction (évidente) de Bazdarevic, a vu un homme du sérail, Eric Hély (ancien entraineur des -19 et entraineur de la réserve avant le licenciement de Bazdarevic) prendre la tête provisoirement de l’équipe.

Résultat on a vu un Sochaux séduisant et joueur à Evian (Annecy en réalité) avec un Butin déterminant, Martin et Boudebouz retrouvés, et surtout un collectif qui joue de nouveau ensemble, et plutôt bien ! Evian TG n’a pas démérité et les 2 équipes nous ont offert un spectacle plaisant, remporté par les lionceaux après 13 matchs sans victoire. Sochaux revient ainsi à 3 points de Dijon, 1er non reléguable.

Édouard Butin, auteur d'un doublé face à Evian

Les autres matchs

Brest, presque imprenable à domicile cette saison, a chuté face à un bon Bordeaux. La défense à 5 des girondins est efficace, Obraniak apporte toujours autant sur son aile. Gouffran et Plasil ont également été très bons. Tout le contraire des brestois méconnaissables et parfaitement bien muselés par un collectif bordelais intéressant

– Match très ouvert à Nice, ou les aiglons recevait Nancy dans un match pour le maintien. On a eu le droit à une rencontre tendue et très rythmée. Finalement le nul et logique, bien que les deux équipes aurait largement pu prétendre à la victoire.

 

Dimanche: Rennes marque le pas, Paris à la dernière minute

 

Paris a mérité sa victoire face à Dijon

Paris devait, si possible, accentuer son avance sur Montpellier avant le match de celui-ci contre Caen. C’est déjà le 4e match entre les deux équipes depuis le début de la saion, avec un bilan largement favorable aux parisien.

Malgré l’absence de Thiago Motta Paris domine face à des bourguignons timides mais dangereux en contre. Sissoko se fait sévèrement expulsé mais cela n’arrête en rien les ambitions des joueurs de Carlo Ancelotti, qui ouvrent le score grâce à Tiéné après un festival d’Hoarau sur le côté gauche de la surface. Dijon réagit timidement alors que Paris continue à produite du jeu. Finalement l’égalisation de Steven Paulle, pas le plus médiatisé des dijonnais. Mais les parisiens ne sont pas leaders pour rien, l’entrée de Gameiro sera décisive, puisque le joueur formé à Lorient libérera des parisiens dominés en fin de match d’un but à la 91e sur un contre mené par Menez. Paris garde la tête du championnat.

Rennes accueillait une équipe d’Auxerre fébrile. Pourtant les auxerrois ouvrent le score grâce à Oliech dès la 10e minute, et déjà contre le cours du jeu. Rennes domine, va de l’avant, tente, mais manque cruellement de réalisme. Finalement c’est Brahimi qui évite aux bretons une cruelle défaite. Auxerre arrache difficilement le nul, même si les bourguignons auraient pu bénéficier d’un pénalty non sifflé.

 

Rennes et Kana Biyik ont clairement manqué de réalisme

Enfin dans la soirée de dimanche, Montpellier recevait Caen. Pas de véritable affrontement mais plutôt une large domination héraultaise comme l’on pouvait s’y attendre. Même si ce fut long à se décanter, Giroud et ses coéquipiers enregistrent là une victoire logique et confortent leur situation de duel pour le titre avec le Paris Saint Germain.

J’ai aimé

Ajaccio et Benjamin André qui y ont cru jusqu’au bout

VA-Sainté et Nice-Nancy: deux très bons matchs du week end

Le réalisme et la maitrise bordelaise à Brest

Le gros match de Butin qui permet à Sochaux de battre Evian

Paris qui sait faire le dos rond et profiter de ses temps fort

Lyon qui a montré du caractère

 

J’ai moins aimé

Marseille, le match face à l’Inter sera décisif pour la fin de saison

Valenciennes qui s’est écroulé après le second but stéphanois

Toulouse et Rennes: un gros manque de réalisme

La blessure assez grave de Sidney Govou

Les 2 grosses erreurs défensives d’Evian contre Sochaux

Auteur: Remi

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