L’affiche de la 18e journée de L1 : Paris-Lille, le pétard mouillé

 
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L’affiche avait tout du grand match, de l’opposition de force tant espérée. Il faut dire qu’on l’a longtemps attendu, ce PSG-LOSC. Déjà l’année passée, l’affiche avait été au cœur du déroulement de la saison qui a vu le Lille OSC monter sur le toit de la Ligue 1. On s’en rappelle, les deux équipes se sont rencontrées 3 fois en 2010-2011 : la première pour un échauffement au mois d’Aout en championnat (un triste 0-0 au stadium Nord). La seconde avait déjà beaucoup plus d’importance : la finale de la coupe de France au stade de France et le fameux but d’Obraniak qui a permis aux nordistes de remporter leur 6e coupe de France (la première depuis 1953). A peine une semaine plus tard, Lille se déplaçait au Parc des Princes pour venir y chercher le point suffisant pour devenir champion de France (2-2 après un superbe match) et fêter leur titre pendant ½ heure devant le parcage lillois criant dans un stade vide. Le Paris SG devait donc montrer qu’il était devenu entre-temps (l’argent qatari aidant) le favori logique du championnat de France. Pas facile quand on sait les difficultés parisiennes et la bonne forme lilloise.

Sous un temps froid et pluvieux, les supporters lillois ont au moins répondu au rendez-vous. Près d’un millier de supporters nordistes s’entassent dans le parcage une heure trente avant le début du match. L’ambiance s’annonce déjà chaude.

Les entraineurs ne nous auront pas déçus quant à la composition des équipes. A part Matuidi (blessé) côté parisien, tous les meilleurs joueurs de part et d’autre sont présents au coup d’envoi. Kombouaré ne lâche pas son quatuor en or : Pastore, Nêne, Ménez et Gameiro sont de nouveau alignés. Bodmer et Sissoko forment une paire de milieux défensifs plutôt convaincante, et derrière Bisevac pousse de nouveau Lugano sur le banc et Camara fait de même avec Sakho.

A Lille, pas de grande surprise. Basa et Chedjou en défense centrale, avec les latéraux habituels (Béria à gauche et Debuchy à droite). Gueye fait peu à peu son trou au milieu à 3 avec Balmont et Mavuba. Du coup Pedretti est sur le banc au coup d’envoi. En attaque, malgré ses prestations très moyennes, Sow reste le choix numéro 1 de Garcia devant Jelen, alors que Hazard et Cole restent indéboulonnables sur les ailes, même si Payet reste un candidat légitime à l’une des deux places.

Place au coup d’envoi (donné par le père Noel et deux enfants, c’est de saison), et les lillois entament la rencontre. La première occasion attendra le premier quart d’heure et une frappe de Balmont que Sirigu claque en corner, le LOSC est venu pour jouer le coup, Paris semble déjà fébrile : Ménez est incapable de jouer pour quelqu’un d’autre que lui-même, et Pastore semble encore éteint. Gameiro manquera une énorme occasion (20e) en enchainant contrôle-frappe de l’extérieur qui passe juste à côté des buts de Landreau. Puis plus rien. Sow ne pèse que trop peu sur la défense parisienne, Sissoko et Bodmer jouent trop bas et attaquent uniquement en contre (un comble lorsqu’on joue à domicile) et Hazard peine physiquement face à un très bon Jallet.

La pause est sifflée, on en attendait un peu plus de Paris, qui parait manquer d’envie. Le LOSC pèche par maladresse ou par une trop grande précaution défensive.

En seconde période c’est Lille qui fera le jeu, et sans un très bon Sirigu le LOSC aurait dû ouvrir le score (Gueye, Béria, et surtout Jelen, rentré à la place de Sow). On attendait un match serré avec un véritable combat, au final on a eu le droit à un PSG clairement en manque de collectif et d’imagination sur le terrain, et le LOSC, joueur mais pas assez pour venir gagner au Parc. Un bien triste match à oublier, seul les nordistes pourront se féliciter de ce résultat, car non seulement la manière était là, mais aussi au niveau comptable où le LOSC reste plus que jamais dans la course à sa propre succession.

 

Les +

Sirigu Béria

Bisevac Debuchy

Camara Basa

Jallet Balmont

Jelen

Gueye

 

Les –

Pastore Sow

Ménez Hazard

 

Ma note du match : 10/20

Auteur: Remi

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