NFL Review : AFC Est (3/8)

 
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Après les deux divisions Nord, place à l’Est pour continuer ce « NFL Review ». Comme lundi dernier, je reviendrai sur les équipes d’AFC : Patriots, Jets, Dolphins et Bills seront donc les sujets du review du jour. Voici donc le 3ème épisode d’une série qui en compte 8.

Classement :
1. Patriots . 12-4
2. Jets . 8-8
3. Dolphins . 8-8
4. Bills . 6-10

>>> Patriots de New England (12-4) : A-

The good :
Encore une fois, les Patriots ont dominé leur division (4-2), et même l’AFC en général (9-3), toujours en produisant du beau jeu en attaque. 10ème attaque à la passe et 9ème au sol, Brady et consorts ont encore fait trembler les défenses adverses : 43 points aux Colts, 30 aux Falcons, 55 aux Steelers, 41 aux Ravens, beaucoup d’équipes se sont cassées les dents. Et encore une fois, Foxborough reste une forteresse imprenable : 8 matchs de saison régulière pour 8 victoires, un match de playoff gagné, les Pats sont bien à domicile. Cette efficacité est bien entendu du à Tom Brady : 4 343y pour 25TD et 11 interceptions, c’est forcément une plus-value. Avec le départ de Wes Welker (Broncos) et la blessure de Gronkowski, Brady a trouvé sa nouvelle cible fétiche : WR Julian Edelman : 1 056y pour 6TD. Le jeune receveur (5eme saison) réalise sa première année en tant que starter et signe plus de yards que lors de ses 4 premières années (714 en 4 ans). L’attaque aérienne des Pats a encore quelques beaux jours devant elle, sans oublier l’apport de RBs LeGarrette Blount et Stevan Ridley au sol (772 et 773 y).

The bad :
Comme souvent quand tout va bien en attaque, on ne prête pas attention à la défense, mais c’est clairement le point faible des Patriots. 18ème face à la passe, et 30ème face à la course, c’est (très) loin d’être glorieux. Malgré quelques gros matchs (7 points encaissé contre Baltimore, 3 contre Tampa, 10 contre New-York), la défense a souvent pris l’eau. Avec la blessure en septembre du vétéran (10 saisons) DL Vince Wilfork, la défense de NE a perdu un atout majeur. Du côté des LBs, Dont’a Hightower (2ème saison) a du mal à s’affranchir et doit se contenter d’un seul sack, aucune interception et 55 plaquages solo. Même constat pour Jerod Mayo (1er tour de la Draft ’08) qui n’a effectué aucune interception, seulement 1.5 sack et 35 plaquages. Du côté des backers, Aqib Talib doit se contenter de 4 interceptions, Kyle Arrington en effectue qu’une seule tandis que Devin McCourty et Steve Gregory (SS et FS) cumulent 1 interception à eux deux (pour McCourty). C’est une réalité, malgré plusieurs bon choix de Draft les années précédentes, les Patriots n’arrivent pas à se construire une belle défense. Tant que l’attaque réalise des miracles, ça tient. Lors de la retraite de Brady, ça sera un autre problème …

The ugly :
En remportant ses 10 premiers matchs de playoffs (Superbowls ’02, ’04 et ’05), Tom Brady s’était révélé à la NFL comme une machine à gagner. Depuis, c’est plus compliqué : 16 matchs disputés depuis 2006 pour 8 victoires et 8 défaites. Entre 2001 et 2013, les Patrios ont raté les playoffs une seule fois : en 2008. Cependant, le Superbowl leur échappe depuis 2005. Tom Brady n’y arrive plus en playoffs, c’est un fait. Après avoir survolé sa saison régulière, le QB a continué sur sa lancée en Divisional Playoffs (43-22 contre les Colts), mais s’est de nouveau effondré en finale de conference (16-26 contre Denver), et n’aurait rien pu faire lors d’un éventuel Superbowl contre les Seahawks. Pression ? Hasard ? Manque de confiance ? Sort ? Si Brady veut remporter une 4ème bague avant la fin de sa carrière, il va devoir trouver la solution et vite, lui qui a déjà joué 14 saisons dans la ligue professionnelle !

Brady High Five

L’image de la saison :
Parce que tout le monde a vu cette image.
Parce que même Eurosport en a fait un article.
Parce que Brady. Parce que même un joueur NFL peut se sentir seul.
Parce qu’il le fait devant des caméras.
Parce que quand on aime pas les Patriots, c’est une petite victoire.
Parce que quand ton équipe favorite se prend une taule, ça fait rire.

Give me Five !

>>> Jets de New York (8-8) : C

The good :
Le jeu au sol de la franchise new-yorkaise est la satisfaction de l’année, que ça soit en attaque ou en défense. En attaque, le nouveau venu Chris Ivory (ex-NO Saints) a réalisé sa meilleure saison avec 833 yards et 3TD, en ne démarrant que 6 matchs. Bilal Powell (3ème saison chez les Jets) a débuté la plupart des matchs (11) mais a eu plus de mal à s’imposer : 697 yards. Cumulez ces deux totaux et ajoutez-y la contribution de QB Geno Smith au sol (366 y), et le jeu au sol des Jets leur donne la 6ème place au niveau des yards courus cette année. En défense, le jeu au sol est apprécié aussi. Avec seulement 88.2 y encaissés au sol, les Jets sont la 3ème meilleure défense contre la course. Mention très spéciale pour les deux DE : Sheldon Richardson tout d’abord, nommé rookie défensif de l’année, qui a cumulé 78 plaquages, 3.5 sacks, 1 passe défendue et un fumble forcé, mais aussi à Muhammad Wilkerson (24 ans) qui ne cesse de progresser : 63 plaquages, 3 passes défendues, 1 interception et surtout 10.5 sacks. Et si les Jets devenaient une vraie grosse défense crainte par les plus grands QB ?

The bad :
Un front 7 performant et des « grands » noms dans la secondary avec Ed Reed et Antonio Cromartie, les Jets peuvent devenir une vraie défense imperméable. Cependant, face à la passe, ce n’est pas encore gagné. 5 matchs débutés par l’ex-Ravens, pour 22 plaquages et 3 interceptions, le vétéran a encore de beaux restes. Pour l’ex-Chargers, c’est plus délicat : 38 plaquages et 3 interceptions … en 16 matchs. Et le reste du roster ne suit pas forcément : une seule interception pour Allen (SS titulaire), 3 pour Milliner (CB titulaire) et une seule interception pour les 4 LBs titulaires (Davis (qui a réalisé l’int), Coples, Harris et Pace). Résumons la situation de cette défense : en 3-4, les DE sont primordiaux, et figurent dans the good, donc aucun souci. le NT (Harrison) fait de son mieux (32 plaquages et 1 sack) en ayant souvent deux OL sur lui. La secondary fait son job tant bien que mal, avec seulement 11 interceptions tout de même. Mais le gros soucis vient des LB incapables de dominer les OL adverses et d’apporter le surnombre à la défense sur les jeux de passe.

The ugly :
Être QB rookie, y’a rien de très facile. Tout peu aller très vite dans un sens comme dans l’autre. Pour Geno Smith, c’est allé dans les deux sens. Prenons la victoire à Altanta (week 5) : malgré 4 sacks subits, Smith lance 3 TD pour aucune interception, et ajoute 21y au sol. Revenons sur la week 2 (défaite contre les Patriots 10-13) : la défense réalise un énorme match, mais l’attaque ne suit pas : 0TD pour Smith, pour 3 INT, 4 sacks subits. A la fin de saison, l’ex QB de West Virginia University cumule 12 TD pour 21 interceptions. Entièrement de sa faute ? Pas seulement ! Avec la (longue) convalescence de Santonio Holmes (11 matchs, 456 y), le corps de receveurs est loin de faire rêver : Jeremy Kerley endosse le rôle de cible principale (523 y), et David Nelson se retrouve au premier rang (423 y) après 3 saisons compliquées chez les Bills. Dans une ligue où l’apport du Tight-End est primordial, Jeff Cumberland (398 y) et Kellen Winslow (388 y) ont du mal à s’imposer dans le système offensif de coach Rex Ryan. Vous l’aurez compris, le potentiel ne manque pas à NY. La régularité si.

L’image de la saison :
Rex RyanDernier match de la saison régulière, les Jets sont à 7-8 et n’ont plus rien à espérer avec la victoire des Steelers. Avec ce dernier match à Miami, NY peut priver ses rivaux de playoffs. Avec une grosse défense (3 INT sur Tannehill), les Jets viennent à bout des Dolphins (20-7) et finissent à 8-8. Rex Ryan exulte. GM Mike Tannenbaum annoncera dans les vestiaires la prolongations de son head-coach, à la plus grande joie des joueurs.

>>> Dolphins de Miami (8-8) : D

The good :
Malheureusement pour les Dolphins, j’ai du me creuser la tête pour remplir cette section. Une attaque pas franchement au top, une défense loin d’être sereine … the good se penchera sur les quelques matchs qui ont fait de Miami une équipe potentiellement playoffable. Au total, les Dolphins ont battu 4 équipes qui se sont retrouvées en playoffs : Colts (week 2), Bengals (w.9), Chargers (w. 11) et Patriots (w. 15). Au total, QB Tannehill a lancé 17 interceptions sur sa saison : sur ces 4 matchs, il n’en a lancé qu’une seule (contre les Chargers). Les Dolphins manquent cruellement de repères et d’expérience, ils arrivent tant bien que mal à sortir de gros matchs pour le plaisir de leurs spectateurs mais sont incapables d’être réguliers.

The bad :
Clairement, l’attaque des Dolphins a été loin du niveau attendu. QB Tannehill, pour sa 2ème saison, était sous les feux de la rampe. Cependant, le QB a été incapable d’élever considérablement son niveau, et a lancé moins de 4 000 y (3913) pour 24 TD et 17 INT. Malgré le renfort de WR Mike Wallace (ex-Steelers) durant l’intersaison, le jeu aérien des Dolphins n’a jamais été une grande réussite : 20ème attaque de la ligue en terme de yards lancés, 26ème en terme de points marqués. WR Bryan Hartline, drafté par Miami en 2009, a été le seul joueur à passer la barre des 1 000y pour la deuxième fois de sa carrière (1016 et 1083 l’an dernier). Une attaque loin du niveau escompté, ce qui donne deux cinglants revers lors des week 16 et 17, après la belle victoire face aux Patriots : une claque reçue à Buffalo 19-0, et une élimination des playoffs par les Jets à domicile 7-20. Ainsi se termine la saison des Dolphins, qui devront réaliser une grosse intersaison pour espérer déranger les Patriots sur le long terme.

The ugly :
Richie Incognito : ce nom ne vous dit pas forcément quelque chose, mais vous en avez entendu parler, c’est certain. Ce joueur de ligne offensive a été au coeur d’une affaire qui a secoué la NFL. Sur le banc des accusés, on retrouve Incognito donc, mais aussi Mike Pouncey (centre), John Jerry (guard) mais aussi coach Jim Turner. La victime : le rookie Jonathan Martin. D’après l’enquête menée par Wells, et selon une plainte de Martin, ce joueur aurait été harcelé dans les vestiaires ainsi que par textos, et ce dès le début de la saison. Martin avait été contraint de quitter l’équipe en octobre. D’après le rapport publié par la NFL, les mots employés sont extrêmement blessants et vulgaires. Dans cette affaire qui est loin d’être close, l’adjoint au thérapeute et un deuxième joueur de la ligne offensive, dont le nom n’a pas été révélé, auraient eux aussi été les souffre-douleur des 3 précédemment cités. Bien que le « bizutage » des rookies est à la mode dans tous les sports et surtout en NFL (on peut le voir durant Hard Knocks avec le « Rookie Show »), les instances de la NFL devraient prendre des sanctions exemplaires dans cette affaire qui semble sans précédant.

L’image de la saison :
TannehillUne semaine après avoir battu les Patriots, les Dolphins allaient chez les Bills pour la week 15. On le sait maintenant, une victoire et les playoffs étaient assurés. Mais QB Tannehill en avait décidé autrement : 10/27 pour 82 yards, aucun TD et aucune interception, et une entrée en jeu de son back-up Matt Moore pour un magnifique 2/6 pour 53 yards, 0TD et 2INT. Au total, Tannehill avait même été sacké 7 fois ! Le cauchemar parfait ….

>>> Bills de Buffalo (6-10) : D-

The good :
J’ai accordé aux Bills une note un peu inférieure à celle des Dolphins, car ils ont 2 victoires de moins bien entendu, mais leur saison parait moins catastrophique. La grosse satisfaction vient du jeu au sol, avec une 2ème place aux stats en terme de yards gagnés à la course. En même temps, la qualité est là. Pour sa 8ème saison à Buffalo, RB Fred Jackson a retrouvé ses jambes (après une saison 2012 loupée) et a cumulé 890 yards pour 9 TD, en participant à tous les matchs. RB CJ Spiller s’est quand à lui approché de son record de l’année dernière (933 y contre 1244) et a ajouté 2 TD. Ajoutez à cela les 186 yards au sol de QB EJ Manuel en 10 matchs, et l’attaque au sol est clairement le point fort de cette franchise. Malgré des grosses lacunes dans certains secteurs, les Bills ont de beaux succès à leur tableau de chasse : Panthers (week 2), Ravens (w. 4) ou encore Jets (w. 11) sont tombés face aux joueurs de Buffalo.

The bad :
Lorsque l’attaque n’est pas au meilleur, la défense se doit de prendre le relais et « d’assurer » un minimum. Le soucis à Buffalo, c’est qu’aucun défense n’a le charisme pour emmener cette escouade. Toujours alignée en 4-3, DE Alan Branch (8ème saison) est clairement en dessous du niveau proposé par le reste de la ligne (Dareus, K. Williams et M. Williams) avec seulement 39 plaquages et aucun sack. Du côté des LBs, le meneur est Kiko Alonso (rookie venant des Ducks d’Oregon) qui a cumulé 2 sacks et 4 interceptions, ainsi que 159 plaquages. 4ème en terme de yards encaissés à la passe, la secondary fait son boulot, mais les big plays se font attendre : sur les 23 interceptions réalisées par l’escouade, seules 2 ont été remontées pour TD (1 par SS Da’Norris Searcy et 1 par CB Nickell Robey). Comme pour l’attaque, l’escouade devra être renforcée par quelques bons choix de Draft, ou pourquoi pas par un bon coup sur le marché de la free-agency ?

The ugly :
En draftant QB EJ Manuel (venu de Florida State), le GM Buddy Nix pensait réaliser le gros coup de cette Draft. Cependant, Manuel n’a pas réalisé une saison à la hauteur des attentes placées en lui (un peu à l’image de Geno Smith), et a du se contenter de 1 972 yards lancés pour 11 TD et 9 interceptions. Au final, le rookie compte 4 victoires (Panthers, Ravens, Jets et Jaguars) pour 10 matchs disputés. Malheureusement pour lui, on mettra en lumière son match de week 14 face à Tampa Bay (perdu 6-27) où il avait lancé 4 interceptions pour aucun TD, et seulement 184 y. La franchise a beau être solide au sol, il faut réellement que EJ Manuel règle la mire, car ce n’est pas son back-up Thad Lewis (5 matchs cette saison, 4 TD 3 INT) qui pourra le détrôner. Avec leur 9ème place à la prochaine Draft, les Bills pourraient être tentés de prendre un TE digne de ce nom, et ainsi procurer une cible de choix à Manuel.

L’image de la saison :
wiki billsLes Bills ont battu un de leur (triste) record cette saison. Une fois de plus, la franchise n’a pas réussi à accéder aux Playoffs, et ce depuis la 14ème saison de suite. Ils conservent donc la tête du classement NFL de la durée sans playoffs, en ayant toujours 3 saisons d’avance sur les Browns.

Auteur: Alex

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