Roland Garros, de plus en plus indécis

Rafael Nadal vainqueur de Roland Garros 2014 ?
 
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En affichant Rafael Nadal grand favori de 2005 à 2010, ces 3 dernières années avaient marqué un changement porte d’Auteuil avec le nom de Novak Djokovic qui arrivait juste après celui du Majorquin. Cette année, et ce pour la première fois depuis 2004, les trois vainqueurs des 3 masters 1000 de préparation au Grand Chelem parisien ont été des vainqueurs différents c’est-à-dire : Stanislas Wawrinka pour Monte-Carlo, Rafael Nadal à Madrid et Novak Djokovic dimanche dernier à Rome. Roland Garros, qui débute dimanche, semble donc un des plus indécis depuis 2004 qui a vu la victoire d’un joueur non tête de série, l’Argentin Gastón Gaudio. Un petit tour des favoris principaux s’impose donc.

Rafael Nadal (numéro 1 mondial)

Vainqueur à 8 reprises, il est difficile de ne pas mettre le taureau majorquin en favori numéro 1. Il n’a été vaincu qu’une seule fois sur la terre battue parisienne, et il se présente mi-mai avec une forme physique plutôt rassurante, avec aucune douleur présentée. Pourtant c’est la seule fois avec 2011 où l’espagnol remporte moins de 2 masters 1000 de préparation. Défait en ¼ de finale à Barcelone et Monte Carlo, par des joueurs contre lesquels il était invaincu sur terre battue, il s’est quelque peu rassuré sur la deuxième partie avec une victoire à Madrid et une finale à Rome en affichant un niveau de jeu en ascension.
Il apparaît donc à l’approche de Roland Garros, un peu moins souverain que d’habitude avec des doutes mais il sera évidemment redoutable dans son antre parisien.

Novak Djokovic (numéro 2 mondial)

Après une tournée floridienne victorieuse avec deux victoires, à Indian Wells et Miami, le » Djoker » a été victime d’une blessure au poignet, visiblement une tendinite qui l’a écarté quelque peu des terrains après Monte-Carlo jusqu’aux Masters 1000 de Rome dont il est sorti victorieux avec beaucoup de matchs intensifs qui ont montré que ce Djokovic ressemblait à celui de 2011, avec des victoires à l’arraché et des points sensationnels. Il finit donc sur une très bonne note avec une victoire contre son rival préféré, le Majorquin qu’il espère enfin détrôner pour remporter ce Grand Chelem manquant.

Stanislas Wawrinka (numéro 3 mondial)

Vainqueur de l’Open d’Australie, le suisse commence sa préparation par une victoire lors du master 1000 de Monte-Carlo, il était donc difficile de ne pas voir le numéro 3 mondial comme un des immenses favoris du futur Grand Chelem. Cependant, il s’est par la suite illustré de la plus mauvaise des manières en étant défait à Madrid par l’espoir autrichien Dominic Thiem et à Rome par le vétéran Tommy Haas. Une baisse du niveau de jeu, ou un état de fraîcheur qui laisse à désirer, les questions planent sur le niveau de jeu du Vaudois.

Kei Nishikori (numéro 9 mondial)

Vainqueur de l’ATP 500 de Barcelone, le premier Japonais à intégrer le top 10 a même failli remporter son premier master 1000 contre Rafael Nadal à Madrid mais il a été contraint d’abandonner. Il semble au sommet de sa forme cependant, des doutes subsistent pour le Japonais. Tout d’abord , il n’a jamais passé les 1/8ème de finale à Roland Garros, stade qu’il a atteint l’an dernier, et il devra étant numéro 9 mondial rencontrer en 1/8ème un joueur placé entre la 1ère et la 8ème place mondiale. Il faudra donc pour le numéro 9 mondial, remporter 4 matchs contre des joueurs du plus haut niveau. De plus, étant forfait à Rome, on ne sait pas si Kei Nishikori sera à 100 % de sa forme au commencement de la quinzaine.

David Ferrer (numéro 5 mondial)

Finaliste de l’édition 2013, et toujours très régulier, l’Espagnol a quand même été évincé des 4 tournois auxquels il a participé avant la finale, contre des prétendants au futur Grand Chelem, Nishikori à Madrid, Djokovic à Rome, Wawrinka à Monte-Carlo, cependant il a quand même pour la première fois battu Rafael Nadal sur terre battue à Monte-Carlo, ce qui peut briser la paralysie mentale de jouer le Majorquin. On voit mal, malgré cela, comment le numéro 5 mondial pourrait remporter son premier grand Chelem sur cette quinzaine qui risque d’être truffé de pièges.

Les valeurs sures

On ne peut évidemment pas exclure de la liste des favoris, le suisse Roger Federer qui après un bon Monte-Carlo s’est quelque peu éteint mais qui reste présent depuis 2005 au ¼ de finales des Internationaux de France, tout comme le Britannique Andy Murray, toujours régulier dans les Grand Chelem qui a montré par son match à Rome contre Rafael Nadal qu’il pouvait inquiéter les prétendants au trophée et voir même en devenir un. Le Tchèque Tomas Berdych, numéro 6 mondial, malgré sa mauvaise préparation, est toujours présent dans les grands événements et il peut tout à fait sur un match évincer des prétendants à la victoire finale.

Les surprises

Demi-finaliste à Rome, s’invitant dans les 8 premiers mondial et donc devant bénéficier d’un tableau favorable, le Canadien Milos Raonic du haut de son mètre quatre-vingt-seize et de ses 23 ans, peut éventuellement créer la surprise dans ce Grand Chelem indécis. Malgré son jeu très offensif, il semble s’adapter très bien à la terre battue et on attend de voir ce qu’il va donner cette année sur l’ocre parisien.
Demi-finaliste à Rome également, le Bulgare Grigor Dimitrov monte en puissance et se présente dans le top 15 à l’aube de Roland Garros, et on sait qu’il est capable avec son jeu digne de Roger Federer de battre n’importe quel joueur. On se rappelle notamment de sa victoire contre Novak Djokovic l’an dernier à Madrid.
Comme éventuelles surprises, on peut aussi ajouter le Letton Ernest Gulbis, capable du meilleur comme du pire tout comme l’Ukrainien Dolgopolov, auteur d’une tournée floridienne impressionnante.

Les chances françaises

Avec un Richard Gasquet, à la limite du forfait, un Benoît Paire diminué physiquement et mentalement, un Jo-Wilfried Tsonga en totale perte de confiance, Jérémy Chardy et Gaël Monfils semblent être les seuls véritables chances de performance aux internationaux de France même si évidemment Jo-Wilfried Tsonga devrait bénéficier d’un tableau plutôt favorable jusqu’en 1/8ème de finale. Il paraît quasiment impossible d’imaginer cette année un Français atteindre les ½ finales du Grand Chelem parisien.

 

Mehdi

Auteur: Alex

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